mercredi 26 septembre 2012

L'enfant drame rural - Thibaut - La Tempête




L'ENFANT - DRAME RURAL

Texte et mise en scène Carole Thibaut
Théâtre de la Tempête - salle Copi
du mardi au samedi 20h30, dimanche 16h30

Avec : Marion Barché, Thierry Bosc, Eddie Chignara, Sophie Daull, Emmanuelle Grangé, Donatien Guillot, Fanny Santer, Boris Terral

Un nourrisson abandonné va bouleverser la vie faussement tranquille d’un petit village…

Tous, rejette cet enfant, deux femmes voudraient le garder pour elles, mais elles ne sont pas seules à décider. De toute façon, on ne se préoccupe guère de la santé du bébé, de son bien-être, pas un sourire, pas un geste tendre.

L’idiote du village, à qui on a retiré son enfant il y a des années, croit le retrouver,  mais son père n’est pas d’accord et le remet entre les mains du maire. Celui-ci est l’éternel « enfant » de sa mère, il  n’a pas grandi, il confond respect envers elle avec affirmation de sa personnalité, mais il en manque et reste soumis. Sa sœur, se console non seulement avec la boisson mais aussi avec le beau maçon. La compagne de celui-ci Marie, qui a des rêves de cinéma, souhaiterait adopter l’enfant mais il ne veut pas. Les hommes ne sont pas toujours prêts pour l’adoption, c’est une négation de leur virilité. Lui est cultivé, littéraire, il travaille dur pour gagner sa vie, il devait aussi avoir d’autres rêves que de manier une truelle.

Le café où tous les « courageux » se retrouvent  surtout pour lever le coude et critiquer et où tout va se déclencher et partir en vrille.

En quelques tableaux, nous est conté la vie de tout un chacun, révélant les mesquineries, la lâcheté, la peur de l’autre, la peur de l’engagement.  Une pièce qui ne laisse pas indifférent et dont la fin est surprenante.

dimanche 23 septembre 2012

Occupes-toi d'Amélie - Feydeau - Th. de la Michodière





Metteur en scène : Pierre Laville

Hélène de Fougerolles, Bruno Putzulu, Jacques Balutin, Serge Ridoux, Jean-Christophe Bouvet, Stéphane Roux, Julia Duchaussoy, Jean-Christophe Barc, Antoine Courtray, Constance Chaperon


Marcel Courbois pensait tromper son parrain et empocher l’héritage de son père, en annonçant de fausses fiançailles... 

Mais Amélie, qu'un ami lui "prête" pour jouer la fiancée se retrouve dans son lit au lendemain d'une folle soirée.

Le rideau s’ouvre sur le salon d’Amélie, qui essaie vainement de faire apprécier Caruso à son amant ! Sacrée Amélie, son père, ancien gendarme est son majordome, elle a engagée aussi son petit frère, bien mal élevé.  Il faut aussi compter sur un prince, fou amoureux d’elle, mais qui aura bien du souci à se faire et surtout sur un faux mariage qui en fait se révèle vrai !

On a affaire à une bonne comédie comme savait les ficeler Feydeau, Hélène de Fougerolles prête son charme et son talent à Amélie. J’aurai quelques réserves pour Bruno Putzulu (Marcel), la comédie légère n’est pas sa tasse de thé, et je l’ai trouvé sans humour. Heureusement, les comédiens qui l’entourent et en particulier l’inénarrable Jacques Balutin, sont à leur aise et s’amusent autant que nous. 


jeudi 20 septembre 2012

Démocratie - Frayn - Théâtre 14



Michael Frayn (version française de Dominique Hollier)
 Mise en scène, scénographie et lumières Jean-Claude Idée

avec : Jean-Pierre Bouvier, Xavier Campion, Emmanuel Dechartre, Alain Eloy, Jean-François Guilliet, Frédéric Lepers, Frédéric Nyssen, François Sikivie, Freddy Sickx, Alexandre von Sivers


Décor austère, nous sommes en 1974 et le Chancelier  Willy Brandt – prix Nobel de la Paix –  au cœur d’un scandale se trouve contraint de démissionner. Son homme de confiance Gunther Guillaume était en réalité un espion de la Stasi.  C’est devenu « l’affaire Guillaume ». Brandt sera remplacé par  Walter Scheel (vice-chancelier) puis par Helmut Schmidt. On revient sur sa carrière et les conseillers qui l’entourent et le surveillent. Guillaume tout en trahissant Brandt, avait de l’admiration et une forme d’affection pour lui.

On apprend  des côtés peu connus du Chancelier Brandt, mais commune a beaucoup d’hommes de pouvoir, le sexe, l’alcool… 

Les comédiens après un démarrage un peu brouillon, surjouant pour certains,  s’investissent peu à peu  dans cette histoire sombre, un pan de notre histoire commune avec l’Allemagne. Jean-Pierre Bouvier apporte son élégance et son charme au Chancelier. Emmanuel Dechartre et Jean-François Guilliet se démarquent de leurs collègues par un jeu plus subtil.

Willy Brandt verra la chute du mur de Berlin en 1989 et décédera en 1992. Ce mur que nous découvrons sur scène et qui s’ouvrira sous nos yeux.


vendredi 14 septembre 2012

Comme s'il en pleuvait - Thiery - Edouard VII







Imaginez-vous en rentrant d’une dure journée de labeur, vous apercevez sur la table du salon, un billet de 100€ ! 

Mais ce ne sera pas le seul billet… il va en tomber tous les jours, du placard, sur la moquette, dès que vous ouvrez la porte de votre chambre, enfin c’est ce qui arrive à Bruno et Laurence, lui anesthésiste et elle directrice de maternelle.

Ils sont dépassés par les événements, leur côté cartésien en prend un sacré coup ! Pourtant ils en feront des efforts, pour savoir qui leur fait cette mauvaise farce… est-ce la bonne espagnole ? Le voisin du dessus ? Cette manne financière va leur pourrir l’existence, remettre en cause leur idéal, leur faire perdre leurs repères.

C’est drôle, bien joué par un Arditi au mieux de sa forme, Evelyne Buyle est une partenaire à la hauteur, piquante, au bord de la crise de nerfs, Gilles Gaston-Dreyfuss est inquiétant à souhait, la pauvre Véronique Boulanger devient la bête noire, un peu caricaturale dans le rôle de la bonne espagnole.

Le décor est simple, c’est le salon où trône le divan, derrière une bibliothèque, quelques objets, et la subtilité, ce sont les lumières, vertes, bleues, rouge en fait le salon est baigné des couleurs de nos chers billets de banque !

La nouvelle comédie de Sébastien Thierry, mise en scène par Bernard Murat inspiré par cette fable bien acidulée comme il les aime, le pouvoir de l’argent sur des personnes qui dédaignent le côté bling-bling des pipoles mais l’un se laissera prendre dans les filets de cet argent mal gagné.

mardi 4 septembre 2012

Le porteur d'histoire - Théâtre 13

Studio des Champs Elysées


écrit et mis en scène par Alexis Michalik
Théâtre 13 Jardin



Avec Amaury de Crayencour, Evelyne El Garby Klai, Magali Genou, Eric Herson-Macarel, Régis Vallée

Le Théâtre 13 et son « porteur d’histoire » nous emporte dans un monde de rêves, d’inventivité, d’imaginaire et ça fait un bien fou !
Les acteurs nous embarquent dans une drôle d’histoire, qui commence en Algérie par un fait divers, mais après tout qu’est-ce qu’une histoire ? On voyage dans la machine à remonter le temps, on y rencontre entre autres, Martin Martin qui part enterrer son père et va découvrir de curieuses histoires, de drôles de gens, mais aussi sa vie, son passé, son avenir, où est le vrai du faux ? Nous rencontrons Alexandre Dumas, qui a su si bien exploiter les faits divers de son époque pour en tirer son « Monte Cristo ». Comme dans le roman, il y a du suspens à revendre. 

Par le dynamisme des acteurs nous restons suspendus à la scène suivante, il y a des rebondissements, on attend comme des gamins qui ne veulent pas partir s’ils n’ont pas la fin de l’histoire ! Une mise en scène ingénieuse, quelques costumes pour figurer le parcours dans le temps par les comédiens qui jouent  plusieurs personnages.

On sourit, on rit, Il y a des jours comme ça où on est heureux d’être au théâtre !