mardi 19 avril 2016

L'invité - D. Pharao - Théâtre Montparnasse



site du théâtre ICI
(du mardi 19 avril au samedi 23 avril à 21h,  matinée le samedi 23 avril à 17h30, lundi 25 avril et mardi 26 avril à 20h30)


L’invité
David Pharao

avec Patrick Chesnais, Evelyne Buyle, Laurent Gamelon, Grégoire Bonnet
Mise en scène Jean-Luc Moreau

Gérard la cinquantaine, est en entretien d’embauche, entre chômage et pré-retraite, mais pas assez de trimestres, c’est ce qu’explique Colette sa femme à leur voisin Alexandre. Celui-ci est arrivé dans leur appartement car il cherche désespérément à neutraliser la fuite de ses voisins, il habite en dessous et sera bientôt inondé ! tout ceci sous l’œil goguenard du poisson rouge «Chaton » !

La passion de Gérard ? les trains, il a tout un circuit dans l’appartement au grand étonnement d’Alexandre qui excédé par la fuite d’eau et le répondeur du Syndic est au bord de la syncope.
Enfin, Gérard revient avec une bonne surprise pour Colette et une bouteille de mousseux, il a toutes les chances de remporter le job, pour finaliser le tout, il a invité M. Pontignac le DRH à diner chez eux. Le problème, c’est que Colette est pire qu’une mauvaise cuisinière… De plus le poste à pourvoir est en Indonésie, Colette est un peu déçue, mais bon.

Alexandre, qui s’incruste chez eux, met le couple sous pression avec des allusions sur le management des entreprises, il leur propose de les « coacher » pour bien recevoir le DRH objet de tous les tracas de Gérard, et bien entendu, rien ne va aux yeux d’Alexandre, ni la déco, ne parlons pas des trains, les reproductions de Matisse ? ringards ! les disques variétés des années 60 ? à jeter ! tout à revoir et il se propose aussi d’être le maître queux et de servir à table.


Pendant que Colette file chez le coiffeur, Gérard est coaché par Alexandre, ce qui vaut une scène mémorable, Chesnais la moustache en berne, accumulera fautes sur fautes, tant en anglais qu’en français, Alexandre sera désespéré par le retour de Colette, là aussi attention fou-rire !

Laurent Gamelon a la corpulence et le bagout qu’il faut pour mener ce petit monde à la baguette, et les quiproquos qui fleurissent tout au long de la pièce sont des morceaux d’anthologie, Grégoire Bonnet à un rôle cours mais percutant, on n’est pas au bout de nos surprises, Evelyne Buyle apporte sa touche de féminité, avec ce personnage d’épouse aimante et son exaspération finale vaudra aussi une rafale de rires !

Mais qui a raison au final ? le doute règne !

Reprise de cette comédie, jouée en 2003 par les deux principaux comédiens, Patrick Chesnais et Evelyne Buyle, accompagnés cette fois par Laurent Gamelon, et Grégoire Bonnet (échappé de « scènes de ménages » !).


Ils avaient joué cette pièce jusqu’en 2005 dans trois théâtres parisiens. Ils sont à l’affiche actuellement de « Une famille modèle » qu’ils reprendront le 27 avril.

France 2 retransmettra à 20h55 la pièce en direct (ou semi direct) du théâtre Montparnasse



lundi 18 avril 2016

Le Père Goriot - H. de Balzac - Artistic Théâtre



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mardi, mercredi, jeudi, vendredi 19h ; samedi 17h (avril) 20h30 (avril et mai) ; dimanche 15h (sauf le 1er mai) relâche lundi ; relâche exceptionnelle les 3, 10, 11 et 12 mai
du 19 avril au 29 mai 2016

Le Père Goriot
D’après Honoré de Balzac
mise en scène Frédérique Lazarini
adaptation Didier Lesour
masques Juliette Autin, Pierre Gilles
photos  Marion Duhamel.


avec Thomas Ganidel, Marc-Henri Lamande, Didier Lesour ou Jacques Bondoux

La fortune de Goriot, acquise pendant la Révolution lui a permis de marier richement ses filles, l’une à un aristocrate, l’autre à un financier. Pas d’histoire romanesque, mais un rang social qu’elles ne souhaitent pas perdre, quitte à refuser à leur père l’entrée de leur maison et ne jamais le voir sauf pour pleurer misère…


Goriot, vit dans une modeste pension et se lie d’amitié avec le jeune Rastignac, qui découvre vite la méchanceté et l’égoïsme des deux jeunes femmes, tout en cherchant à les séduire. Goriot, aveuglé par l’amour qu’il leur porte, vit à travers elles, leurs histoires, leurs amants.


Didier Lesour est un Goriot attachant, Thomas Ganidel et Marc-Henri Lamande grâce à une gestuelle et leurs masques incarnent bien les deux pestes de fille, ainsi que les autres personnages, Vautrin, inquiétant et manipulateur, la vieille femme de la pension, la jeune fille éprise de Rastignac, enfin tout un panel de personnages qui prend vit sous nos yeux, ainsi que les soirées à l’opéra où tout ce vilain monde se retrouve non par amour du chant mais pour affaires.



Ce monument de la littérature est adapté pour la scène, avec trois merveilleux comédiens sous l’œil avisé de Frédérique Lazarini. C’est une histoire du 19ème siècle qui hélas, est toujours d’actualité lorsqu’il s’agit d’argent.



samedi 16 avril 2016

Une leçon d'Histoire de France - M. D'Aboville - théâtre de Poche Montparnasse



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UNE LECON D’HISTOIRE DE FRANCE
Deuxième époque : de 1515 au Roi Soleil

D’après Dumas, Michelet, Hugo, Saint-Simon
Mise en scène et interprétation Maxime D’Aboville


Le Maître a toujours l’œil vif, sa blouse grise et la carte de France.

Pour cette deuxième époque, les faits seront plus sanglants, cruels, hélas, il ne faut pas se leurrer, intolérance religieuse, massacres, assassinats de souverains, on ne peut pas passer sous silence les pages noires de l’Histoire…

Mais le Maître a plus d’un tour dans son sac, il exulte, sermonne deux ou trois dissipés, reprend son texte, son souffle et repart de plus belle avec le concours de nos plus illustres romanciers, on s’amuse des frasques de nos souverains, le pouvoir à toujours séduit et encore de nos jours …

Parfois, il laisse une phrase, une citation ou une date en suspens, pour que les plus doués répondent, et vérifier si tout le monde suit la leçon !

Enfin de Marignan à la mort de Louis XIV et celle de d’Artagnan, on suit avec délice cette nouvelle histoire de France en attendant avec impatience la suivante !

Allez ! tous à l’école avec Maître d’Aboville !




jeudi 14 avril 2016

Je l'appelais Monsieur Cocteau - C. Weisweiller - Studio Hébertot



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durée 1h10
19 h du mardi au samedi et dimanche 17 h

Je l’appelais Monsieur Cocteau

Adaptation de Bérengère Dautun
d’après le roman de Carole Weisweiller (Editions Michel De Maule)
Mise en scène : Pascal Vitiello

Avec : Bérengère Dautun, Guillaume Bienvenu

 « Objets inanimés avez-vous donc une âme ? » Carole se souvient, son regard se pose sur l’objet créé pour elle de la main du « Prince des poètes », Cocteau ce touche-à-tout de génie.

Francine Weisweiller, la mère de Carole, a rencontré le poète par l’intermédiaire de sa parente Nicole Stéphane, blonde interprète des films de Jean-Pierre Melville. Cocteau souhaitait porter à l’écran son roman « les enfants terribles » et il trouva en Nicole son Elisabeth, le film sera réalisé par Melville en 1949. Cocteau est accueilli chez Francine, à Paris, ou à Santo Sospir où il finira – un jour d’ennui – à dessiner tous les murs de la maison !

Carole petite fille, n’était pas conviée aux discussions des grandes personnes, mais Cocteau deviendra son plus grand ami, il lui écrira des lettres amusantes, dessinera pour elle, la prendra comme modèle pour une chapelle, grâce à lui elle découvrira le monde de la culture, et surtout de l’amitié.

Hélas, Francine, fantasque s’entichera d’un écrivaillon et manipulée par lui, chassera Cocteau de son cercle d’amis, au grand désespoir de Carole.

Bérangère Dautun a su adapter avec bonheur, le roman de Carole Weisweiller, avec humour, tendresse, anecdotes. Guillaume Bienvenu a une présence indéniable dans le rôle de Cocteau, l’éternel jeune homme, qui ne s’aimait pas mais savait tant donner aux autres.


Un texte original, plein d’esprit, accessible à tous, puisqu’il parle de Culture et d’amitié.


mardi 12 avril 2016

Illusions - I. Viripaev - théâtre de l'Aquarium




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Illusions
Ivan Viripaev

Mise en scène Galin Stoev - chorégraphie Jérémy Petit

avec Raphaël Bedrossian, Flora Bourne-Chastel, Elsa Canovas, Jean-Baptiste Florens, Sarah Glond, Lou Granarolo, Valentine Lauzat, Nelly Lawson, Marilou Malo, Pauline Masse, Jérémy Petit, Aurélien Pinheiro, Willie Schwartz

Ne vous fiez pas à la pendule à coucou sur le programme… rien n’est simple dans la vie de ces deux couples. Mais on imagine bien leur intérieur, napperons brodés, nains de jardin…

Albert et Dennis sont amis, ça se complique lorsque Margaret épouse Albert. Sandra la femme de Dennis est tombée amoureuse d’Albert le meilleur ami, et pour couronner le tout, Dennis aime secrètement Margaret…


Tout ce petit monde, s’invite, se côtoie, s’aime, souffre en silence, tout ceci pendant une cinquantaine d’années, et puis la « grande faucheuse » vient faire son œuvre. Et c’est ce moment que les langues se délient, que les confessions se font.

Une belle équipe de jeunes comédiens, dynamiques, jouent les rôles, parfois à plusieurs pour un seul personnage, vêtements girly ou vintage, sauf l’extraterrestre, mais ça je vous laisse la surprise !

Ils chantent très bien, dansent, s’amusent, et nous font bien rire, c’est complètement foldingue, genre « Monty Python » qui fait un tour chez «desperate housewife».


On ne risque pas de s’ennuyer avec cette troupe !


Festival des Arts de la rue à Nanterre - Parade (s) - 3 au 5 juin



Programme détaillé et informations pratiques ICI 

Les 3 - 4 et 5 juin 2016


  • Théâtre de rue
  • Cirque et formes circassiennes
  • Danse et formes chorégraphiques
  • Spectacles musicaux
  • Installations et entresorts
  • Marionnettes et théâtre d'objets


Parade(s) ouvert sur le monde, le Burkina Faso, le Japon.
Parade(s) pour les plus jeunes, graines de programmateurs ou éteignez vos portables !


Spectacles gratuits et la bonne humeur en plus !

Festival Le Futur composé Autisme et Culture - 17 mai au 30 juin 2016


programme détaillé ICI


Festival le Futur Composé Autisme et Culture
Le Futur Composé rayonnera sur Paris
Du 17 mai au 30 juin 2016

Le 17 mai Inauguration du festival
le Bal des Chimères Hôtel de ville de Paris

Du 24 mai au 9 juin  Palette en tête 
 Cette Exposition mettra à l’honneur 4 artistes autistes sélectionnés par l’association Zig Zag Color - Mairie du XIII ème

Du 3 au 7 juin Traviata’s company
Opéra ballet au Théâtre des Variétés

Le 14 juin La Jeune Femme à la Licorne
Théâtre au Carreau du temple 

Les 29 et 30 juin
Astéréotypie et les Harry’s
Percujam et les Pachas
2 Concerts Au Théâtre Monfort



Festival de Sarlat - du 18 juillet au 3 aout 2016



LES JEUX DU THÉÂTRE DE SARLAT
65e FESTIVAL

Du 18 juillet au 3 août 2016

Programme détaillé du festival et informations pratiques ICI

MEC ! d’après les mots d’Allain Leprest
De et avec Philippe Torreton et Edward Perraud (percussions).
Lundi 18 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus

LE MONDE D’HIER de Stefan Zweig
Mise en scène : Patrick Pineau et Jérôme Kircher
Avec Jérôme Kircher.
Mardi 19 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire

L’ÉCOLE DES FEMMES de Molière
Mise en scène : Armand Eloi
Avec Pierre Santini, Cyrille Artaux, Anne-Clotilde Rampon, Jimmy
Marais, Bertrand Lacy, Arlette Allain et Michel Melki.
Mercredi 20 juillet à 21h45 Place de la Liberté

LES PIEDS TANQUÉS
De et mise en scène : Philippe Chuyen
Avec Sofiane Belmouden, Philippe Chuyen, Gérard Dubouche, Thierry
Paul et Jean-louis Todisco.
Jeudi 21 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus

PYGMALION de George Bernard Shaw
Mise en scène : Ned Grujic
Avec Lorie Pester, Sonia Vollereaux, Benjamin Egner, Jean-Marie Lecoq,
Philippe Colin, Claire Mirande, Emmanuel Suarez et Cécile Beaudoux.
Vendredi 22 juillet à 21h45 Place de la Liberté

RETOUR À REIMS d’après l’essai de Didier Eribon
Mise en scène : Laurent Hatat
Avec Sylvie Debrun et Laurent Hatat.
Samedi 23 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus

LE VOYAGE DE MONSIEUR PERRICHON d’Eugène Labiche
Mise en scène : Cécile Van Snick
Avec Nicolas Janssens, Julia Le Faou, Quentin Minon, Nicolas Ossowski,
Bernard Sens, Stéphane Stubbé, Julien Vargas et Laurence Warin.
Dimanche 24 juillet à 21h45 Place de la Liberté

SWING HEIL
De et mise en scène : Romuald Borys
Avec Alexandre Martin et Marius Pibarot.
Lundi 25 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire

L’HOMME DANS LE PLAFOND de Timothy Daly
Mise en scène : Isabelle Starkier
Avec Christine Beauvallet, Francisco Cabello, Jacques Hadjaje, Vincent
Jaspard et Isabelle Starkier.
Mardi 26 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus

L’ÎLE SANS NOM
De et mise en scène : Johanna Gallard
Avec Johanna Gallard et Julien NGuyen Dinh.
Mercredi 27 juillet à 18h00 au Jardin des Enfeus
Jeune public

MON ONCLE LE JAGUAR
D’après João Guimarães Rosa
Mise en scène et interprétation : Thierry Lefever.
Mercredi 27 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire

TABOU de Laurence Février avec la plaidoirie de Gisèle Halimi
Mise en scène : Laurence Février
Avec Véronique Ataly, Mia Delmaë, Laurence Février,
Françoise Huguet, Carine Piazzi et Anne-Lise Sabouret.
Jeudi 28 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus
Prix Théâtre Adami 2015

UNE LEÇON D’HISTOIRE DE FRANCE
DEUXIÈME ÉPOQUE : DE 1515 AU ROI-SOLEIL
De Maxime d’Aboville d’après Dumas, Michelet, Hugo, Saint-Simon
Mise en scène et interprétation : Maxime d’Aboville
Vendredi 29 juillet à 21h00 à l’Abbaye Sainte-Claire

PREUVE D’AMOUR d’après Roberto Arlt
Mise en scène : Rafael Bianciotto
Avec Anne-Dominique Défontaines, Francis Ressort et Rafael Bianciotto.
Samedi 30 juillet à 21h45 au Jardin des Enfeus

JOURNÉE DES AUTEURS
Dimanche 31 juillet à l’Abbaye Sainte-Claire

18h00 MICHEL-ANGE OU LES FESSES DE DIEU
De Jean-Philippe Noël
Lu par Jean-Paul Bordes, François Siéner, Jean-Paul Comart et
Jean-Philippe Noël.

21h00 ADOLF COHEN de Jean-Loup Horwitz
Mise en scène : Nicole et Jacques Rosner
Avec Isabelle De Botton et Jean-Loup Horwitz.

ET PENDANT CE TEMPS SIMONE VEILLE
De Corinne Berron, Hélène Serres, Vanina Sicurani,
Bonbon et Trinidad
Mise en scène : Gil Galliot
Avec Trinidad, Fabienne Chaudat, Agnès Bove et Serena Reinaldi.
Lundi 1er août à 21h45 au Jardin des Enfeus

LES FOURBERIES DE SCAPIN de Molière
Mise en scène : Jean-Philippe Daguerre
Avec Kamel Isker, Pierre Benoist, Patrick Clausse, Sébastien Gorski,
Constantin Balsan, Agathe Sanchez, Jeanne Chérèze et David Mallet.
Mardi 2 août à 19h00 au Jardin du Plantier

UN FIL À LA PATTE de Georges Feydeau
Mise en scène : Anthony Magnier
Avec Magali Genoud, Stephane Brel, Mikaël Taieb, Eugénie Ravon,
Agathe Boudrières, Anthony Magnier, Xavier Legat, Gaspard Fasulo et
Alexandra Jussiau.
Mercredi 3 août à 21h45 au Jardin des Enfeus
Grand Prix du Jury du Festival d’Anjou



samedi 9 avril 2016

L'amant -- Pinter - Aktéon théâtre



Aktéon théâtre site ICI
Samedi et dimanche 18h
60mn


L’amant (1962)
Harold Pinter

Mise en scène : Cathy Guillemin
Avec : Aïda Hamri et Jules Lecointe

Pinter (1930-2008) écrivain engagé, scénariste, metteur en scène, Nobel de littérature en 2005.

« L’amant » est une pièce sulfureuse, sur la vie de couple.

Richard et Sarah, semblent respectueux l’un de l’autre, mais à quoi jouent-ils ? Sarah reçoit son amant, Richard le sait mais ne le connait pas. Lui-même va voir ailleurs.

Et puis petit à petit, le jeu devient pervers, on ne sait plus si Sarah est consentante, si Richard ou Max, jouent ou sont sincères. Pimenter leur vie sexuelle devient de plus en plus confuse.

La mise en scène est sur le fil du rasoir, Aïda est pulpeuse, une jolie mine de poupée, mais elle sait devenir perverse et capricieuse, Jules n’est pas en reste, il a la nonchalance qu’il faut pour ne pas éveiller les soupçons.


Une pièce à découvrir ou à revoir.

Le Cid - Corneille - théâtre Michel




Site du théâtre ICI
Théâtre Michel

Le Cid (1637)
Pierre Corneille (1606-1684)

Mise en scène Jean-Philippe Daguerre


Ô rage Ô désespoir !
Ô adaptation ennemie !

Certes le Cid est une tragi-comédie qui selon les codes du théâtre est une action romanesque, avec intrigue obstacle et dénouement heureux. Tout le sujet du Cid est là.

Chimène et Rodrigue s’aiment et leur union est bénie par leurs pères. Oui mais… le comte de Gomès, père du jeune homme, est jaloux de Don Diègue, père de Chimène, celui-ci en effet, est préféré par le roi pour être précepteur du prince.

Gifle, honneur bafoué, vieillesse ennemie, Rodrigue vengera son père dans le sang du père de son aimée.

La mise en scène, m’a déçue, trop tirée vers la bouffonnerie, un roi ridicule, zézayant et précieux. Une infante boudeuse, une Chimène capricieuse et criant trop.


Des effets de comique répétitifs, une musique trop omniprésente avec deux musiciens, qui couvraient trop souvent les alexandrins de Corneille.

Je serai moins sévère avec Rodrigue, tout en fougue et en jeunesse.

J’apprécie d’habitude leurs spectacles mais je n’ai pas du tout accroché cette fois-ci.


Qu’a voulu prouver Jean-Philippe Daguerre dans cette version ? 



vendredi 8 avril 2016

Le Goujon Folichon - cabaret de maison close - théâtre du Marais




Théâtre du Marais
site du théâtre ICI
les vendredi et samedi 19h



Le Goujon folichon (cabaret de maison close)

Mise en scène Caroline Loeb

Dès l’entrée le maître de cérémonie nous accueille, accroche-cœur, bouche bien dessinée, œil de velours, smoking, « Cabaret » Welcome, bienvenue au « Goujon folichon » !

Mémé Jeanine l’arrière-grand-mère de Julien tenait une maison que l’on dit close mais parfaitement ouverte à des messieurs venus se divertir, et dont Marthe Richard organisera plus tard la fermeture.


Les chansons fantaisistes et elles sont légion, osées, réalistes, toute la panoplie, du mauvais garçon, de la fille sans joie qui adore les coups, des homos comme ils disent, tout y passe, avec humour, talent. Un répertoire qu’ils ont bien raison de ressusciter pour notre plus grand plaisir, à l’heure où la chanson française est aseptisée…On y entend Juliette, Gainsbourg, Yvain, Scotto, Ferré et d’autres.


Julien Fanthou, comme Mistinguett a de bien belles gambettes, mais lui en plus chante juste ! Son partenaire, beau gosse qui n’aurait pas déplu à Piaf, Gérald Elliott, chante et s’accompagne de l’accordéon. Il joue aussi de la scie musicale, et saviez-vous qu’une « scie » est aussi un refrain facile ?

Une truculente mise en scène, un décor feutré, lumières tamisées, escarpins vernis, et un final en queue de goujon bien sûr, pailleté de bleu !


Si on aime le cabaret, le politiquement incorrect, le « goujon » est fait pour vous !


jeudi 7 avril 2016

Le cancre - B. Crombey - théâtre Le Lucernaire



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Le Lucernaire
mardi au samedi 21h
1h15

Le cancre
D’après « Chagrin d’école » et « Comme un roman » de Daniel Pennac

Conception et jeu Bernard Crombey

Quelques chaises, un pupitre d’écolier, au fond un tableau sur lequel est projeté une photo avec quatre charmants blondinets dont le plus petit à croquer en barboteuse, notre cancre !

Si on n’a pas lu Pennac, aurait-on envie de le lire ? En fait tout démarre dès la seconde partie, lorsque notre cancre devient à son tour professeur, et qu’il cherche la solution pour donner le goût de la lecture à ses élèves. Il trouvera bien sûr.

Bernard Crombey était-il en petite forme, c’est un bon comédien à n’en pas douter. Mais tout le passage de l’enfance, des instituteurs ou des camarades d’école manquait de dynamisme.


La déception est vite arrivée, la copie est à revoir, je n’ai pas retrouvé dans ce spectacle les romans que j’ai tant aimés, ni la prose de Pennac.


mercredi 6 avril 2016

Valentina-Tchernobyl - S. Alexievitch - Manufacture des Abbesses



site du théâtre ICI
19 h du mercredi au samedi

Valentina-Tchernobyl née pour l’amour
D’après la Supplication de Svetlana Alexievitch
Mise en scène Laure Roussel avec Coralie Emilion-Languille

26 avril 1986, Tchernobyl, le réacteur nucléaire explose, on y expédie des « volontaires »…

Une belle femme s’avance dans la lumière, elle parle de son mari de son seul amour, elle vit vraiment « mariée pour le meilleur et pour le pire », et le pire, c’est l’enfer, la lente dégradation physique de son mari.

Elle ne vivait que pour son amour et ses enfants, dont elle parle moins cependant. Toute jeune, elle ne voulait que se marier, ce qui déplaisait fortement à ses enseignants, la jeunesse russe, doit penser travail surtout, gloire de l’URSS, le reste n’est rien. L’amour n’est que futilité.

Valentina, rieuse, n’aime que son mari, et elle le prouvera dans son hallucinante déclaration. Son mari a été envoyé à Tchernobyl, il a été exposé et peu à peu elle découvrira sur son corps d’inquiétantes marques. A l’hôpital, il recevra des soins, mais petit à petit, son corps le lâche. 

Valentina-Tchernobyl née pour l'amour

Valentina n’a pas de répulsion, elle lui prodiguera des soins comme elle peut, et surtout de l’amour, tout son amour.

Le texte est dur, certes, ce qu’on entend est effrayant sur l’avenir qui nous attend et surtout ce qu’on nous cache.

Coralie Emilion-Languille, lumineuse et émouvante Valentina née vraiment pour l’amour.


Une belle présence et un texte fort qui fait réfléchir.


mardi 5 avril 2016

Le crime de l'orpheline - Andrieu/Obé - théâtre du Ranelagh


Site du théâtre Ranelagh ICI


Le crime de l’orpheline
Grand-guignol musical
De et avec Florence Andrieu, Flannan Obé et Philippe Brocard
Mise en scène Philippe Lelièvre

Mardi au samedi 20h30 et dimanche 17h


Le Ranelagh nous propose une version de « Ze artist » avec la complicité de Florence et Flannan, sous la houlette de Philippe qui les accompagne au piano.

Joséphine et Alfred s’aiment, se courtisent, tout ceci gentiment et en pantomime ! Dans la chambrette de Joséphine où fume un vieux poêle. Le décor est placé et le drame pas bien loin. La tutrice de Joséphine veut la marier à un riche et désagréable moustachu… que va-t-elle faire ? Suspense !

Le cinéma muet de papa ou de grand-papa, avec ses idoles, qui perdront leur aura avec le parlant… « Le crime de l’orpheline » au titre bien choisi, en noir et blanc au théâtre, il fallait le faire et c’est plutôt réussi, avec quelques camaïeux de gris, du sang et des membres déchiquetés, bien sûr parce que c’est aussi un hommage au Grand-guignol, mais là enfin ça fait plutôt rire !


Entracte ! Sans vendeuse de glaces ou de bonbons mais sur scène numéros comiques comme par le passé, avec piano et chansons, tour de magie, tour de passe-passe.

Retour sur la chambrette et Joséphine en pleurs et en mariée, hésitant à boire le poison fatal… Sa tutrice lui fera une bien émouvante confession, mais trop tard !


Flannan Obé et Florence Andrieu se retrouvent après « L’envers du décor » et savent avec tout leur talent jouer de vrais mauvais artistes. Des gags, des situations invraisemblables, mais aussi de belles voix pour compenser tout cela.


Si vous souhaitez connaître la fin de cette palpitante histoire, courez au Ranelagh, qui fut par le passé un cinéma d’art et d’essai avant de redevenir un beau théâtre.



vendredi 1 avril 2016

Romance sauvage - P. Lericq - Lucernaire




Théâtre Le Lucernaire ICI
Jusqu’au 15 mai du mardi au samedi à 21h30 et dimanche 19h

Romance sauvage
Cie Les épis noirs
Avec Manon Andersen et Pierre Lericq
Mise en scène Pierre Lericq


Manon et Pierre s’aiment, se fiancent, mais hélas, la vilaine copine vient bousculer tout ce petit monde. Cette fausse love-story est découpée en scénettes, des hauts et des bas, exagération poussée à l’extrême, exaspération surtout de Pierre pour cette pauvre Manon.

Un spectacle atypique, complètement déjanté, sur une histoire romanesque bien compliquée, qui prend ses sources dans les soap-opéras américains !

Manon percussionne à cœur joie, tout son corps accompagne la musique, tandis que Pierre essaie de nous convaincre que les mots, les maux, sont à triple sens.

Son discours, ses phrases dignes d’un lacanien qui aurait rencontré Devos, il engueule allégrement sa partenaire en s’accompagnant à la guitare. Ils ont de l’énergie à revendre.

Certes ces deux-là nous font bien rire mais pas envie d’aller jusqu’au mariage !