photo Martin Lagardère |
Entretien avec Davy Sardou
Davy Sardou, à l’affiche de
la pièce « Hôtel des deux mondes » au théâtre Rive-Gauche a partagé
avec nous un sympathique moment, sur le théâtre, la pièce, la vie, les
projets.
Davy Sardou, parle avec ferveur
de son rôle, c’est un amoureux des textes et des mots ! Anne Bourgeois,
avec laquelle il a déjà travaillé (« Les vœux du cœur » et « Le
plus beau jour ») et Eric-Emmanuel Schmitt qui souhaitait remonter la
pièce, créée en 1999, l’ont proposée à Davy et Noémie Elbaz.
Anne Bourgeois a su
parfaitement trouver la distribution, elle est pour beaucoup dans l’harmonie de
la troupe. En dehors de Noémie (rencontrée pour « Arsenic et vieilles
dentelles »), il n’avait jamais travaillé avec les comédiens, en avait vu
quelques uns sur scène. L’ambiance est au beau fixe à l’hôtel des
deux-mondes !
photo F. Rappeneau |
Le personnage de Julien,
comment le voit-il ? Davy souhaitait ajouter à sa panoplie un rôle
romantique. Je lui rappelle le personnage du Prince dans
« Léocadia », mais c’est un faux romantique, un cynique même, c’est
du Anouilh ! Julien rencontre l’amour mais pas la foi. Davy aime les rôles
qui le font avancer dans sa vie, il faut savoir changer et tirer profit des
personnages.
C’est une pièce qui peut
être vue que l’on soit croyant ou pas. Elle est intéressante par son côté
métaphysique, philosophique, en fait quelle morale peut-on tirer après ?
Vivre intensément, profiter de la vie « carpe diem » ! Le
docteur « S » est-il Eric-Emmanuel Schmitt ? sans doute,
Francine Bergé la première interprète du rôle en était convaincue. Au public
d’apporter sa réponse.
Le travail sur la pièce s’est
fait avec l’auteur pour comprendre, assimiler. Il n’y a pas eu de modifications
dans le texte. De la distribution initiale, les comédiens n’ont pas encore été
voir la pièce, par contre Davy a été touché par le mot que lui a envoyé Pierre
Cassignard, Catherine Arditi est sa « voisine » au théâtre
Montparnasse, mais n’a pas eu l’occasion de voir la pièce, ils jouent à la même
heure ! Elle était Marie, la femme de ménage.
Quelles différences entre
l’apprentissage du comédien en France et aux USA ? Pour Davy, la France
est un pays de beaux textes, à New York c’est un théâtre d’acteurs avant tout.
Il a beaucoup appris des grands acteurs américains.
photos F. Rappeneau |
Un comédien qui joue tous
les soirs a-t-il un peu de temps pour aller au spectacle ? mais oui,
surtout si ce n’est pas loin du Rive-Gauche, Davy a pu retrouver Geneviève
Casile dans « Alma Mahler », il
avait été son partenaire dans « Léocadia ».
Rêves de rôles
classiques ? il a été Demetrius dans « le Songe d’une nuit
d’été » de Shakespeare, Molière ? oui mais quel rôle, moi je le
verrai bien dans Alceste... un peu jeune pour « le malade » ou
« le bourgeois », mais attendons... De toutes façons je ne me fais
pas de soucis, c’est un vrai comédien qui parle du théâtre avec bonheur et
sincérité.
La mise en scène ? non mais
pourquoi pas être un découvreur de spectacles, un producteur.
Sur ce, il est temps de nous
quitter et Davy rejoint le théâtre pour endosser le pardessus de Julien.
Une
tournée dès janvier aura lieu : à vos agendas !
Merci à Davy Sardou, au
théâtre Rive-Gauche et
A Laetitia Heurteau
« Esprit Paillettes »
Anne Delaleu
28 mars 2017
et merci à toi pour le compte rendu!
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